Dans son ouvrage Lebbeik (Pèlerinage de pauvres), Malek Bennabi raconte l’histoire émouvante de musulmans modestes entreprenant le pèlerinage à La Mecque. Ce récit se déroule en Algérie, à une époque où le pays vivait encore sous le joug colonial français. Plus qu’une simple histoire, Bennabi illustre comment la foi peut transformer des vies.

Lebbeik : l’islam, source de résilience et d’espoir

À travers son récit, Bennabi dépeint le quotidien des Algériens musulmans de cette époque, leurs difficultés, leurs rêves et leur courage face à l’adversité. Il montre comment leur foi devient une source de force et les aide à se relever, à trouver un sens et à progresser malgré les obstacles.

L’auteur adopte un ton qui contraste avec celui de nombreux écrivains francophones de son époque, souvent critiques envers les traditions. Bennabi, au contraire, démontre que la foi n’est pas un frein, mais un moteur permettant de surmonter les épreuves. À travers l’histoire poignante d’un homme sombré dans l’alcool suite à des épreuves, puis ramené sur le droit chemin grâce à un retour vers Allah, Bennabi illustre comment la religion peut préserver l’équilibre et les valeurs de l’individu.

Une œuvre personnelle empreinte de reconnaissance

La réédition de ce livre révèle une facette intime de l’auteur : une dédicace à un certain Monsieur Billard, un juge qui l’avait innocenté de fausses accusations portées par des collaborateurs du régime de Vichy après la guerre. Ce geste souligne la foi de Bennabi en la justice et en l’intégrité humaine, même dans des circonstances difficiles.

Un témoignage intemporel

Lebbeik (Pèlerinage de pauvres) reste un ouvrage essentiel pour comprendre la vie des musulmans algériens sous la colonisation. Il met en lumière comment la spiritualité a permis à une communauté de traverser les épreuves, en apportant force, équilibre et espoir, à la fois sur le plan individuel et collectif.