Les romanciers de cette époque, parmi lesquels Mohammed Ould Cheikh, auteur de Myriam dans les palmes (1936), se distinguent aujourd’hui comme les pionniers d’une élite courageuse. En pleine « nuit coloniale », ils s’opposèrent fermement à la doctrine assimilationniste de la politique coloniale – pensée raciale, indigénat, et théorie de la fusion des races – tout en affirmant avec force leur attachement à l’identité arabo-musulmane.

Leur refus de céder aux tentations et de monnayer leur silence leur valut une marginalisation prolongée et une stigmatisation acharnée, mais ils restèrent fidèles à leurs convictions.

Nadhim Chaouche, titulaire d’une licence d’enseignement en langue française (Université d’Oran) et d’un magistère en culture populaire (Université de Tlemcen), a soutenu en 2019 un doctorat sur la « Construction identitaire en contexte d’assimilation à travers le roman algérien francophone (1900-1950) », explorant cette période complexe et les luttes identitaires qui l’ont marquée.